vendredi 8 août 2008

Iglika Christova expose ses oeuvres le 5 septembre

Destructuration(s) poétique(s) de la matière
...Travailler ce qui résiste, mais avec légèreté. L'illusion parfaite de la matière. Une histoire de matière. Déstructurer le dessin, l’arracher au savoir pour le transformer en matériau. Abîmer cette matière, pour lui donner une autre existence dans un perpétuel changement. Des empreints du temps. Des passages. Des croisements de mondes. Puis, le blanc reprend forme. Redevient plein. Redevient matière. Faire – Défaire – Recommencer – Déconstruire. Déchirer – Superposer – Reconstruire. Puis se taire..... La matière comme témoin du temps
Ces expériences plastiques rendent compte de la déconstruction progressive de la matière,
ceci grâce à des gestes d’attaque directe afin de décomposer, déstructurer, déconstruire
le dessin « réaliste » (ce mot toujours inadéquat). Les étapes d’évolutions de la matière sont
logiquement prises en photographie au fur et à mesure de « la vie » de l’oeuvre.
Les empreintes de signes envahissant cet univers en perpétuel changement. Elles servent
d’indicateurs biographiques quant au parcours de l’oeuvre… En jouant avec les accidents, les hasards, les irrégularités, cette peinture tente d’interroger la notion du temps à travers le geste immédiat qui ne pourra plus jamais se reproduire de la même manière. Dans ce sens, la peinture (comme la photographie avant les manipulations d’images) témoigne du ce qui a eu lieu et par conséquent ne sera plus. Dans cette démarche, la peinture n’est qu’écran, mettant en exergue la problématique du temps en délimitant un périmètre d’illustrations de cette pensée.
Iglika Christova nous invite a découvrir ses oeuvres le 5 septembre 2008 au Centre culturel Bulgare de 17 heures à 21 h- 28 rue la Boetie 75008 Paris. Au programme: peintures, vin et déstructuration !
Iglika CHRISTOVA est née en 1979 à Sofia (Bulgarie). Artiste peintre bulgare. 1994-1999 l'Ecole des Beaux-Arts de Sofia. Motivée par le rejet d’un certain classicisme, elle décide de s'installer en France en poursuivant ses études à l’Ecole Supérieure d’Arts Appliqués « Duperré », suivi d'un parcours d'un an plus théorique à la Sorbonne en Design d’environnement. De 2003 à 2008: expérimentation sur la déstructuration du dessin comme témoin du temps. Outre la confrontation de principes dualistes : Faire/Défaire, Créer/Décréter, Construire/Déconstruire,
sa peinture met en exergue un état de conscience individuelle de passage et en perpétuelle
évolution vers un état de conscience collectif.

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